Friday, January 27, 2006

Et si je n'étais pas motivée??!!!

Il est certainement arrivé à chacun de nous au moins une fois dans sa vie d’avoir à écrire une lettre de motivation pour un master, un stage ou encore un poste de travail ! Et bien une fois ça passe toujours, mais avoir à le faire deux, trois... une infinité de fois et pour des postes différents est vraiment, mais vraiment pénible…

Je peux admettre qu’on ait à le faire pour un travail qui vient en continuité avec nos études, dans ce cas, il faut juste puiser dans son cursus et son « expérience » universitaire afin de mettre en valeur « ses avantages compétitifs »… bon dit ainsi, ça a l’air parfaitement simple mais en pratique : « expérience universitaire » ???, « avantages compétitifs » ??? euuuuh !!! je ne vois pas vraiment ! je n’ai pas participé à des jeux d’entreprises, je n’ai jamais été membre actif d’une association, je n’ai fait qu’améliorer considérablement mes scores au démineur pendant mes stages… franchement, je ne vois pas. Je suis bien tentée de ré illustrer mes années d’étude, en réaliser ma vision utopique sur du papier en inventant des activités, des projets, des stages avec missions et me détacher enfin de mes critiques continuelles de l’administration nonchalante, des professeurs désintéressés, des cours bâclés, des stages ratés… je suis sérieusement tentée de tout refaire sur une jolie lettre motivée par des souvenirs d’ambitions mais je ne peux pas ; malheureusement, mon intégrité m’en empêche !

Il va désormais falloir avoir recours à un style de mensonge plus… discret !! le fondement même d’une lettre de motivation est de valoriser tout ce que l’on a fait, et bien enjolivons un peu les choses, enfin beaucoup… parlons de ce premier pas précieux dans la vie active, l’apprentissage d’une intégration parfaite dans une équipe de travail, l’utilisation de logiciels internes à l’entreprise et puis couronnons le tout par le fait que cela a permis la mise en pratique des enseignements théoriques (à préparer impérativement des explications pour l’entretien)… et bien voilà le tour est joué, j’ai ma lettre de motivation ; il ne me reste plus qu’à ajouter la phrase magique « veuillez agréer… », tant qu’à faire, un mensonge de plus pour la bonne cause ne fera pas de mal !

Ceci dit, je dois écrire une lettre de motivation pour un job à mi-temps pour des missions de sondage, une deuxième pour faire des enquêtes téléphoniques, une troisième pour du baby-sitting, une quatrième pour donner des cours à domicile… le pire est que à force de faire du brainstorming pour trouver les bonnes raisons, ou je dirais plutôt les fameux « avantages compétitifs », j’en suis arrivée à un état de démotivation totale ; en même temps, j’ai peur de trop en faire et de tomber dans le piège d’être jugée sur-qualifiée ou encore pire… pédophile !!! je n’ai rien à soit-disant valoriser à part le besoin urgent d’avoir un revenu pour vivre et surtout pour financer ma thèse… alors, pourrais-je avoir le mérite d’être sincère dans une lettre de motivation ???

Wednesday, January 25, 2006

Ecrire ou ne pas écrire

J’ai longtemps hésité avant de me lancer dans ce projet, oui d’accord vous allez me dire : « mais ce n’est qu’un blog !! »… Pour moi ça signifie clairement un BOG : avoir à écrire le plus souvent possible est loin d’être une tâche facile, et au-delà d’une“papierphobie”, c’est carrément l’angoisse d’être confrontée à ses propres mots ou maux, je ne sais pas ! avoir à transcrire ses chagrins, ses peurs, ses déceptions et même ses rêves… garder une trace de toutes les promesses et résolutions que l’on puisse se faire… transcrire ses idées noires… je préfère les entendre en monologue, seule dans ma chambre, enfouie sous ma couverture… à peine prononcés qu’ils se sont déjà évaporés, et là silence… plus rien, ces mots tantôt consolants, tantôt blessants sont à jamais perdus, ces mots qui toujours en quête de l’inconscient, du plus profond de nous même et qui arrivent des fois à nous surprendre, à révéler la plus discrète des vérités… ils ne sont plus ! je suis comme morte dans ce silence morne où raisonnent encore agonisant certains de mes propos, il est trop tard pour se lever et en noircir une feuille, elle restera désormais toujours blanche…

Aujourd’hui, je me dis que si écrire est de garder en vie les pensées les plus secrètes, les plus sincères, celles qui font de nous ce qu’on est vraiment ; alors nous sommes le 25 janvier, c’est mon anniversaire : l’occasion ou jamais de renaître une nouvelle fois…